La chanson de Bonin

En guise de carte postale, nous venons de recevoir un texte d’un ex-président de l’ACEL actuellement en cure, dans la boue jusqu’au cou, et à la recherche d’une musique  pour que ça devienne une petite chanson aigre-douce…

> ON NIVELLE

> (couplets impairs assez lents / couplets pairs de plus en plus rapides / refrains sur air de valse)

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> Depuis le berceau, on nivelle / pour une société nouvelle

> Jetons l’éthique à la poubelle / on vous le promet : ça ira !

> Notre cultur’ : la bagatelle ! / c’est une chemise en flanelle

> Démodée dès la maternelle / l’écol’ nivelle par le bas

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> Et la télé qui ensorcelle / elle en fourguera à la pelle

> Des troupeaux de moutons qui bêlent / des armées de petits soldats

> Consommez-moi, vous serez belle / la poudre aux yeux est immortelle

> Plus de putains, plus de pucelles / et du bottox à tour de Gras

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> Refrain :

> On nivelle, on nivelle / on nous lave la cervelle

> Quand la mémoir’ prend la javel / c’en est fini des hirondelles

> On nivelle, on nivelle / plus besoin de cervelle

> Les jeux de stars / de dupes / divins (refrains 1 / 2 / 3 ) crament les ailes / c’est le retour de manivelle

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> La loi du fric est la plus belle / de Washington jusqu’à Bruxelles

> La bourse s’emballe et s’emmêle / les pinceaux dans la toile immense

> Les arraignées se bouff’ entre elles / et les cadences qui harcèlent

> Nos frèr’s humains manquant de zèle / ne sont que le fruit du bon sens

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> Et lorsqu’au soir, tu te révèles / que ton ego se met en selle

> Sur l’écran d’illusions cruelles / tu te crois maître de la danse

> Mais le miroir est bien trop frêle / les faux amis se font la belle

> Tu es seul avec ta truelle / pour réparer ton mur d’errance

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> Au refrain

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> La violenc’ tombe comm’ la grêle / et l’on s’étonne, on s’interpelle

> Pourquoi les Dieux sont sur des stèles / aux pieds desquell’ coule le sang ?

> Mais bien avant les caravelles / on a toujours vu l’étincelle

> Et les Croisad’ où l’Homme hèle / pour pourchasser le mécréant

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> Quand les politicards s’en mêlent / Ils ne défend’ que leurs parcelles

> Et se foutent de ceux et celles / qui vont crever en innocents

> Scions la branch’, ma tourterelle / et feignons d’être pourvus d’ailes

> Oncques ne prendrons un’ gamelle / car nous somm’ de Dieu les enfants

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> Au refrain

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L’amour n’est plus l’oiseau rebelle / il se monnaie dans la ruelle

> Contre un enfant qu’on dépucelle / entre un’ seringue et un’ Kalach’

> La femm’ n’est plus qu’une femelle / une esclav’ de forme nouvelle

> Qui fait de ce monde un bordel / où chaque désir se paie CASH !

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> (rall. chant sans accompagnement, ou juste un accord sur les huitièmes pieds)

> Vous les rêveurs, sous vos ombrelles / je devine dans vos prunelles

> Des lendemains où l’Homme scelle / un pacte d’arrêt de l’Horreur

> Croire encore que la vie est belle / quelle utopie ! elle est si frêle

> Que l’ange en retrouve ses ailes…….. car on ne rêv’ qu’avec le coeur.

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> Siffler le refrain